Niche de folie
Yep.
3 billets d’affilée.
C’est que maintenant, je bosse.!!!
J’ai même deux boulots à la fois.
Bon.
C’est pas comme si d’un coup j’avais un métier et un salaire complet hein : pour le moment j’en suis à quelque chose comme une quinzaine d’heures par semaine.
Mais quand même.
D’abord, j’ai « repris le collier » des cours de soutien, 2 h par semaine.
Ce qui me permet de constater que non, ça n’a pas changé, je déteste toujours autant ça, et non, vraiment, mes récurrentes vagues tentatives d’intégrer la Foire aux Bestiaux (Education Nationale de son p’tit nom) ne peuvent refléter qu’une tendance certaine au masochisme le plus pervers qui soit.
Mais c’est cool quand même, et ce n’est pas mal payé puisque, théoriquement (après 2 semaines de cours je n’ai toujours pas d’identification internet, donc pas de possibilité de faire enregistrer mes heurs de cours, et donc de me faire payer…. Ouais ouais….. Mais ça va venir, je leur mets la pression et ça semble marcher), je touche 14€ net par heure, soit plus du double du smic pour rappel…
Mais le vrai truc de folie, c’est que j’ai sauté dans une des fameuses « niches » économiques, et que je commence à y déposer mes os tranquilou.
Les « niches » ??
Bon, en fait, on ne parle pas vraiment de « niche économique », mais plutôt d’ « niche d’activité ».
En gros, une niche d’activité, c’est un trou dans le tissu économique.
Y’a des gens. Ils sont pas nombreux, ils veulent un truc précis, et, souvent, nouveau dans le paysage, ce qui signifie qu’il n’y a pas de bousculade pour leur donner le truc en question.
Proposer le truc que ces gens pas nombreux veulent et qu’ils ne trouvent pas, c’est s’inscrire dans une niche d’activité.
Genre, je suis tombée sur un truc comme ça.
Et c’est, pour le moment du moins (toujours pareil, j’attends de recevoir ma première rémunération avant d’être certaine d’être contente), un truc intéressant.
Suffisamment intéressant pour que cela me rappelle un peu les délires des potes des mes parents.
Je suis donc désormais « transcriptrice ».
Hhhm ??
Genre, tu vas à des réunions, tu enregistres (wouhaou, j’adore quand la technologie est aussi impeccable, genre la qualité du son c’est juste une tuerie), tu prends quelques notes, la seule difficulté étant de réussir à noter l’identité de tous les interlocuteurs au fur et à mesure, et quand, par exemple, personne ne se présente ni n’a de badge ou de carton nominatif d’aucune sorte faut être une sacrée filoute pour savoir qui parle.
Tu rentres chez toi. Et, avant la date fixée, soit entre deux jours complets et deux semaines de délais, tu dois mettre en ligne sur l’extranet de la boîte l’enregistrement et le ficher word de transcription.
C’est-à-dire un fichier où tu écris, en respectant tout un tas de contraintes formelles rigolotes, tout ce qui a été dit. Absolument tout.
Voilà.
Certains/es d’entre vous se demanderont sans doute pourquoi je trouve ça aussi chouette.
En fait c’est juste génial.
Mais pourquoiiiiiiiiiiiiiii heu à la fin ?
Liste des avantages de la balle qui tue
de ce boulot
dont j’ignorais même l’existence
il y a un mois.
1° tu bosses comme tu veux où tu veux, en nuisette ou en chapka, et ça quand tu as un gnome et tout plein de projets c’est ultra cool.
2° les clients de la boîte pour laquelle je travaille sont plus-hétérogènes-que-ça-tu-meurs : pour donner une idée, on peut se retrouver à retranscrire aussi bien un cours au Collège de France qu’une réunion de l’UMP, une présentation de bilan financier d’une entreprise du CAC 40 qu’une réunion d’une association de consommateurs, un CA de grand magasin ou un débat… C’est comme si on me donnait l’occasion de pénétrer tous les milieux, toutes les réalités du monde à la fois, et ça, c’est un peu comme un rêve….
3° il s’agit d’écrire. En fait, contrairement aux transcriptions que je faisais lors de mes recueils de données pour mes recherches anthropo, où là au contraire chaque hésitation était notée, chaque bégaiement, où même le rythme de la conversation était indiqué, les silences, les intonations, là, si l’on ne doit pas faire de tri dans ce qui est dit, on doit par contre « éliminer les traces de l’oralité ».
C’est-à-dire que tout ce qui est dit doit être parfaitement correct grammaticalement, que les redites et « marques orales » (les « euh », « bon alors » « donc-à-chaque-phrase », et autres « ok » doivent être éliminées.
On doit changer de paragraphe à chaque fois que le locuteur change même un peu d’idée/ de sujet. On doit veiller à ce qu’aucune phrase ne fasse plus de 3 lignes et insérer la ponctuation.
En fait, c’est un vrai travail de réécriture, et comme toute tâche en relation avec les mots, ça me botte grave.
4° Si je parviens à atteindre 3H30 de boulot par heure d’enregistrement à retranscrire, ça devient un boulot vraiment bien payé, puisque chaque heure d’enregistrement est rémunéré plus de 70€. Ce qui est loin d’être un aspect négligeable de la chose.
J’ai fait ma première mission pour eux la semaine dernière, et j’enregistre ma seconde ce soir.
Incroyable.
22 mars 2011 à 18:57
\o/
Très bonne nouvelle. Je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite de tes aventures.
22 mars 2011 à 22:42
WAAAUWWW !!!!
A défaut de mieux …..
Je suis enfin un peu heureux pour vous, chère Viola .
Et qui sait …. si mieux encore suivra !
23 mars 2011 à 00:35
Peux pas dire mieux ‘Niche de Folie’ !
23 mars 2011 à 18:45
BRAVO !