Rien que pour le plaisir. Na.


Oyez oyez braves gensses, l’histoire de tout ce que l’on ne fait pas.

 

Il existe tout plein de raisons pour lesquelles on ne fait pas les choses hein :

  • genre on n’a pas le temps,
  • genre en fait on ne veut pas le faire et notre Inconscient plus moins débordant sur les côtés là au milieu fait son intéressant.
  •  et puis il y a la grande magique  et puissante et omniprésente on line procrastination, (mais pourquoi ??? Je veux dire, avant Internet, qui, hors quelques fanas de linguistique et autres universitaires, utilisaient le mot « procrastination », hein ? Vi, on est d’accord, personne. Et après on dit que les nouveaux medias mènent à l’appauvrissement du langage 😉 ).

 

Et puis celles dont je vais parler là maintenant : les choses que l’on ne  fait pas en prévision de, parce que l’on n’a plus 15 ans, que l’on est adulte, que l’on pense aux conséquences et que l’épicurisme a ses limites et tout et tout et tout. Les choses que l’on ne fait pas parce que si on les fait on risque de le regretter « plus tard » au cas où le truc Y se passerait, le plus tard étant, par définition, hypothétique et surtout totalement imprécis.

Je ne sais pas si vous souvenez de ça malgré sa date préhistorique à l’échelle internaute (1999) :

 

Aussi incroyablucinant que cela paraisse, ceci était l'un des trois panneaux d'une campagne ministérielle.

 

 

En ce qui me concerne et depuis que je mesure plus de deux pommes à genoux, j’ai toujours été plus intéressée par la moitié gauche.

Non pas que la miss piercée sur cette affiche à durée de vie limitée (c’est clair que le thème « non discrimination à l’embauche sur des critères de choix vestimentaires et tutti quanti », ce n’est pas une ultra haute priorité, et puis ça risque de gêner un peu les …  comment dit-on déjà : les « partenaires sociaux » : déjà, c’est l’exact contraire des formations diverses et variées offertes par Paul) soit particulièrement trippante.

 

Juste que la miss lookée Versailles m’ennuie profondément : regardez un peu sa raie capillaire et essayez d’affirmer avec conviction que là d’un coup vous ne suintez pas d’ennui et que l’absence totale de surprise et de curiosité n’envahit pas subrepticement vos synapses ?

 

Malgré l’hyper open-attitude de nos différents media, malgré la récurrence de tout plein de trucs « pas ménagère de moins de 50 ans » pseudo marginales sur nos chaînes télévisées, vous remarquerez que nulle part, dans aucune série, les tatouages, piercings et autres modifications corporelles, les looks … euh, on va dire affirmés, sont plus fréquents qu’une plume sur le cul d’un varan.

C’est sans doute la raison principale pour laquelle je suis assidument  la pourtant pas plus top que ça série NCIS, rien que parce qu’il est hors de question de manquer ce qui est presque la seule occasion d’admirer à l’écran un personnage dont la personnalité vestimentaro-lookesque navigue, même un peu, hors des sentiers battus (et puis qui n’est pas fan de Pauley Perette ?)

Qu'est-ce que je disais?....

 

Qui pourrait ne pas être fan de Pauley Perette?!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi tout ça, les pratiques de tatouages m’ont toujours extrêmement parlées tu vois, et ma mayonnaise personnelle ne s’est pas effondrée avec mes années d’études en anthropologie, au contraire.

Mais bon : comédienne d’abord puis bloubiboulga ensuite, je me suis toujours dit que malgré mon attirance  pour des trucs comme ça

Par exemple elle je la trouve ultra chouquette voyez 🙂

                               ou ça

Evidemment!

 

ou bien cela,

1000 fois plus princesse que cette cruche de Belle au Bois Dormant!

             

Comment ne pas finir avec THE héroïne 😉

no way.

 

Alors bon, mon immense fascination intellectualisée ET ultra charnelle sur les tatouages,  ça serait niet ; que non non non non non, je ne le ferai pas.

Genre : veux pas me mettre une désavantage en plus sur le dos dans ma recherche d’emploi, je me suis depuis plus de 15 ans interdite de faire le second tatoo de mes rêves : un dragon d’inspiration japonaise en dos total.

Bon. Il y a un certain nombre d’autres choses que je n’ai pas faites, non plus, pour ne pas risquer de porter préjudice à ma « carrière ».

 

 

Soyons sérieux:

No carrière.

No job.

Un foutage de gueule à digérer par mois en moyenne.

 

Je ne peux plus m’offrir une année sabbatique à Auroville ou ailleurs, je peux difficilement prendre mon sac à dos et mon book datant de 15 ans me faire la Côte Ouest, mais par contre, je peux toujours faire le tatoo dont je rêve depuis 15 ans.

Mon mirifique boulot ne me permet pas d’obtenir une sécu ou quoi que ce soit comme statut ?

 

OK.

 

Cette somme d’argent supplémentaire dans le budget familial ne me permet pas d’envisager à moins de le planifier sur un an des achats  post Ikea (dans une vie antérieure je pensais qu’un jour j’habiterais dans une maison qui ne fait pas jeune imberbe acnéïque tout frais sortir de chez papa-maman, et que les planches en contreplaquée vérolé qui ne supportent pas plus de 5 bouquins sans se tordre alors qu’on en met 100 dessus, cela appartiendrait au passé. Encore un truc qui prouve ma totale déconnection de la réalité). Mort aussi pour offrir des vacances à mon gnome ou à moi.

 

Par contre, si je prends ma mauvaise foi et l’encadre en disant que c’est de l’art (un peu comme Boltanski quoi) et ultra profond, je peux sans frémir assurer que mon salaire me permet juste de faire ce gigantesque tatoo, en tous les cas la première séance de traçage, sans problème.

Alors voilà, truc de fouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !

 

Je vais me faire un truc:

* rien que pour moi et qui me fait plaisir

*  totalement inutile en soi

* faire comme si dépenser tous ces euros pour me faire plaisir et faire en sorte que je ne pourrais plus mettre de débardeur quand la vie, cette chienne, me conduira à me mettre en mode « je ne choque personne je ne suis personne et on ne me voit pas d’ailleurs. Amen ».

* arrêter de ne pas risquer d’hypothéquer un futur aléatoire, parce qu’il n’arrivera jamais, et juste m’offrir, à moi, le plaisir de renaître dragon.

 

Et, oui, je sais, je n’ai mis aucune photo de tatouage.

 

 

4 Réponses to “Rien que pour le plaisir. Na.”

  1. Arcamenel Says:

    Fais-toi plaisir 😀

  2. Le Tiède Says:

    Alors, là j’admire !
    Moi je suis plus piercings que tatouages (rapport au fait que je change d’avis trop souvent et que le caractère assez définitif du tatouage est limitant à ce niveau, qui sait si j’en n’aurais pas honte dans quelques années), mais j’avoue que j’ai les mêmes réticences que toi pour les mêmes raisons.
    Dis, tu nous mettra des photos quand il sera terminé ?

    • Je ne pense pas que la démarche piercing et tatoo soit la même (ce qui ne m’empêche pas d’avoir un piercing by the way).
      Mais je ne risque pas de regretter ce tatouage, comme je n’ai jamais regretté le second: ils ont « une histoire », et n’ont pas été fait sur un coup de tête (celui-ci chemine depuis 15 ans dans ma tête quand même!)
      Il ne va pas être terminé avant trèèèèèès longtemps: la première séance n’a concerné que les contours. Après, il faut attendre 3 semaines entre chaque séance, et 1) faut avoir la thune pour chaque séance, et 2) faut être dans le coin. Or, à priori, 1*) il me faut encore au moins 3 séances, 2*) je reviendrai sur le sujet d’ici pas longtemps, je vais quitter Paris et la France avant la mi Aout. Après, il faudra réussir à jongler et caser les séances de remplissage avec les come back sur Paris.

      Enfin: euh, oui…..; Dès que j’aurais trouvé comment résoudre le problème du droit d’auteur: en gros, quand j’aurais inscrit le nom du tatoueur quelque part sur la photo 🙂

  3. 🙂
    L’un n’empêche pas l’autre 😉
    Quant au caractère définitif du tatoo, c’est entre autres choses ce qui fait sens!! Mais vu que j’ai mis 2 ans à faire le premier, et…. 15 ans à faire (enfin commencer) le second, je doute qu’il y ait des risques de regret.
    Côté c-pas-bon-pour-le-boulot: encore une fois: il suffit de partir de notre beau pays pour rejoindre un pays anglo-saxon (sauf USA), et là, no problemo.

    Bien sûr, mais quant à savoir quand il sera terminé….. ca risque d’être dans très très longtemps: il faudra au moins 3 séances pour le remplissage, et 1) il faut au moins 3 semaines entre chaque, mais surtout 2) je ne serai plus en France d’ici deux mois, donc cela dépendra de *mes vacances héxagonales * ma capacité à câler les rdv avec mon tatoueur dans ce laps de temps.

    Cela dit: rien à talquer, il est déjà paaaaaaaaaaaaaaarfait tout de suite là maintenant, en version « light » et épurée, juste les contours. I’m the Dragon 🙂

    PS: c’est chouette ton histoire de concours steampunk!!!

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